Les syndicats espèrent une fête du Travail historique : 500.000 à 650.000 personnes sont attendues en manifestations ce 1er-Mai par les autorités et l'intersyndicale espère atteindre 1,5 million, alors que la mobilisation contre la réforme des retraites diminue dans la rue ces dernières semaines. Pour ça, toutes les organisations syndicales seront côte à côte dans les cortèges, une première depuis 2009, même si le désaccord est là : la CFDT se dit ouverte à de nouvelles négociations avec le gouvernement, pas la CGT ni Force ouvrière.
Nouvel élan politique pour la Nupes ?
Les politiques seront aussi présent au milieu de la grogne sociale. Ce sera le cas de la Nupes, qui joue gros lors de cette mobilisation. Car au sein de l'Alliance de gauche, on se dit qu'un élan populaire ce 1er-Mai serait synonyme d'un nouvel élan politique. L'image d'une gauche forte, unie, en première ligne contre la réforme des retraites, c'est une aubaine presque inespérée pour les élus de la Nupes, plus déchirés que jamais.
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Entre le débat pour ou contre une liste commune aux élections européennes, les tensions avec Fabien Roussel ou l'affaire Adrien Quatennens, seule la réforme des retraites ressoude encore un petit peu la Nupes. Pas question donc de manquer l'opportunité de ce 1er-Mai. En interne, le message est clair : "on ne parle plus que des retraites", confie un député écologiste, même si cette nouvelle journée de mobilisation ne fera pas reculer le gouvernement.
La gauche veut maintenir la pression jusqu'au 3 mai, jour de la décision du Conseil constitutionnel de valider ou non le référendum d'initiative partagée. Une sorte de baroud d'honneur de la Nupes qui devra, en cas de refus, se trouver un nouveau combat commun pour éviter l'implosion.