Alain-Dominique Perrin, l’homme d’affaires désigné comme exécuteur testamentaire du sculpteur César, n’a pas mâché ses mots mercredi à la mi-journée sur Europe 1. Répondant aux informations de Libération, et aux accusations portées contre Eric Woerth, alors ministre du Budget, qui serait intervenu pour alléger un redressement fiscal, Alain-Dominique Perrin a parlé de "couillonnades", de "bidouilles".
L'intégralité de l'interview :
"J’ai rencontré Eric Woerth à peu près 5 minutes, comme j’ai rencontré d’ailleurs tous ses prédécesseurs (…) M. Woerth s’est contenté de donner instruction à ses services de suivre la procédure normale. (…). M. Woerth n’est pas intervenu personnellement, c’est totalement faux", a-t-il martelé.
"Un patron de droite"
"La position de l’administration fiscale a changé en cours de contrôle à l’issue d’une longue procédure pénale entre les héritiers qui s’est terminée par un non-lieu", a aussi tenu à rappeler Alain-Dominique Perrin.
Alain-Dominique Perrin a reconnu avoir donné des fonds pour l’UMP. Un geste qu’il a revendiqué. "Il faut porter une étoile rouge pour cela ?", s’est-il insurgé, se présentant comme "un patron de droite et fier de l’être".
Alain-Dominique Perrin a au passage lancé une lourde charge contre Libération, dénonçant "un travail de faussaire" et assurant que la lettre d'Eric Woerth citée par le journal avait été "tronquée". Quant à l'actuel ministre du Travail, Eric Woerth, il a affirmé dans un communiqué que "Libération essaye de monter de toutes pièces de soi-disant dossiers en ayant recours à la même tactique de l’amalgame, de l’insinuation et de la déformation des faits. L’article sur César n’est qu’une nouvelle preuve de cette volonté de déstabilisation qui conduit le journal Libération à un acharnement inacceptable. Dans ce dossier comme dans tous ceux qu’il a eu à traiter lorsqu'il était ministre du Budget, Eric Woerth s’est comporté avec la plus grande intégrité".