C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Georges Frêche a commis des "dérapages : sur les harkis, les noirs et là sur les juifs. A chaque fois, le PS a réagi. Aujourd'hui, c'est fini", a annoncé dimanche Martine Aubry. "C'est fini", une formule répétée à plusieurs reprises par la Première secrétaire du PS, qui participait à un rassemblement des secrétaires de section à Paris.
Dans une interview parue cette semaine, Georges Frêche a accusé Laurent Fabius, ancien Premier ministre PS né dans une famille juive, d'avoir "une tronche pas catholique". Il a depuis assuré que sa déclaration n’avait pas de connotation religieuse, sans toutefois s’excuser.
Le bureau national du PS tranchera sur le cas du président de Languedoc-Roussillon mardi, a indiqué Martine Aubry. Sa proposition : présenter dans cette région, face au président sortant, une liste conduite par la maire PS de Montpellier Hélène Mandroux. Sur Europe 1 vendredi, Georges Frêche avait dénoncé un complot qu'aurait monté Martine Aubry.
"Il ne faut jamais prendre de risque avec ses valeurs. Le seul risque qu'on prend dans sa vie, c'est quand on perd son âme, et je n'ai pas envie de la perdre et je n'ai pas envie que la gauche la perde", a-t-elle répliqué dimanche. "Soyons capables de nous rassembler sur des valeurs de fraternité", a conclu la Première secrétaire du PS.
Des déclarations insuffisantes pour Julien Dray. Le député socialiste, toujours en froid avec plusieurs responsables du PS, a reproché à la direction "d'improviser une nouvelle stratégie à la dernière minute". "Moi, je n'ai pas attendu, pour condamner Georges Frêche, ses dernières déclarations", a-t-il ajouté, en rappelant qu'il était porte-parole du PS en 2007 lorsque le président de Languedoc-Roussillon avait été exclu pour dérapages verbaux.