"On ne peut plus botter en touche". Pour Martine Aubry, en pleine tempête politique provoquée par l’affaire Bettencourt-Woerth, le président de la République, désormais mis en cause directement par les révélations de l’ex-comptable de la milliardaire, doit s’expliquer.
"Je demande solennellement au chef de l'Etat de répondre et de trancher, cela lui revient", a lancé la première secrétaire du Parti socialiste lors d'une rencontre avec les parlementaires PS à l'occasion de la fin de la session ordinaire. "Maintenant ça suffit. Il faut que le président de la République dise les choses, dise la vérité", a-t-elle renchéri.
"Nous sommes dans une grave crise morale alors que notre pays est dans une grave crise économique et sociale", a fait valoir Martine Aubry. "C’est l’intérêt de la France et l’intérêt sans doute de ceux qui croient en la politique (…) Les Français attendent les réponses [du chef de l’Etat, NDLR]", a-t-elle ajouté.
A droite, des voix se sont également élevées pour demander au président de la République de s’exprimer sur le dossier, pour clarifier la situation. C’est le cas notamment de Jean-Pierre Raffarin et Jean-François Copé, entre autres. Nicolas Sarkozy a simplement fait savoir qu’il pourrait faire une déclaration le 13 juillet prochain, sans en préciser la forme.