Baroin : le RSA, "on n’y touchera pas"

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Le ministre du Budget a réfuté l’idée de rigueur, parlant d’une "inflexion" des dépenses.

"L’Etat est endetté, il n’est pas ruiné et on a un gros potentiel". François Baroin, le ministre du Budget, a affiché sa confiance mercredi sur Europe 1. Tout en reconnaissant que la France devait faire face à une "ardente priorité" : "maîtriser nos déficits publics" et "revenir au niveau d’avant la crise".

Restant sur la ligne sémantique fixée par l’exécutif depuis plusieurs jours, François Baroin a retoqué le terme de "rigueur". Ce n’est pas "un gros mot", a-t-il expliqué, mais ce n’est pas non plus le "juste mot". "Ce n’est pas un traitement de cheval qui est proposé. Ce n’est pas du sang, de la sueur et des larmes à la Churchill", a insisté le ministre qui a préféré parler d’une "inflexion".

A l'issue du sommet social organisé lundi par Nicolas Sarkozy, le scénario suivant s'est dégagé : une réduction de 10% sur trois ans des "dépenses d'intervention" de l'Etat, qui comprennent diverses prestations sociales comme le Revenu de solidarité active (RSA), l'Aide pour le logement (APL) ou l'Allocation pour adulte handicapé (AAH).

Quelles seront précisément les prestations concernées par la réduction des dépenses ? "Le RSA, on n’y touchera pas. Le bouclier social, il n’y a pas de raison d’y toucher", a assuré François Baroin. Mais "le plan de relance va s’éteindre progressivement, comme c’était prévu", a-t-il prévenu.

Les fonctionnaires protégés

La France ne semble en tout cas pas vouloir copier les mesures prises en Grèce et en Espagne pour réduire le trait de vie de l’Etat. François Baroin a tenu notamment à rassurer les fonctionnaires français pour qui le "niveau de vie et pouvoir d’achat est garanti", a-t-il certifié.

"L’Etat ne va pas dépenser plus d’argent qu’on en a", a conclu François Baroin.