La guerre de Troyes n’aura pas lieu. Après plusieurs mois de suspense et de silence, François Baroin, maire LR de de la commune de l'Aube et président de l’Association des maires de France (AMF), a finalement confirmé qu’il ne serait pas le candidat de la droite à la prochaine élection présidentielle. Celui qui avait été un temps envisagé comme un recours à François Fillon en 2017 devrait rejoindre la banque Morgan Stanley. Invité de la matinale d’Europe 1,le président du parti Les Républicains Christian Jacob est revenu sur cette situation. Qui pour mener le combat maintenant que François Baroin a renoncé ? À cette question, le député de Seine-et-Marne explique que "chaque chose vient en son temps" et qu’avant l'élection présidentielle, il y aura les élections régionales et départementales. Mais il a refusé de balayer l'hypothèse Xavier Bertrand.
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Bertrand candidat en 2022 ? "On le verra le moment venu"
"Il est certain que ceux qui seront candidats aux régionales (et qui gagneront le scrutin, ndlr) feront la démonstration qu’ils sont solides", affirme Christian Jacob. Justement, dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand voudrait bien remporter la région avant de mener la bataille en 2022. Pourrait-il être candidat de la droite sans être membre des Républicains, qu’il a quitté en 2017 ? "On le verra le moment venu, le moment n'est pas venu. D'abord il y a les régionales", commence le patron du parti, avant de glisser, à propos de l’ancien ministre de la Santé : "Il n’est pas si éloigné que ça" des Républicains.
Surtout que selon Christian Jacob, Xavier Bertrand est le candidat de droite le mieux placé dans les Hauts-de-France. "Comme Valérie Pécresse en Île-de-France", mais ni le leader de "la Manufacture" ni la fondatrice de "Libres !" pourraient gouverner leurs régions sans LR, nuance le député de Seine-et-Marne. "S'ils ont une majorité aujourd'hui, c'est grâce aux LR !"
"On ne traite pas les élections régionales et départementales avec du mépris"
Ainsi, Christian Jacob appelle ses élus et ses militants à prendre avec sérieux les prochaines échéances électorales. "Le sérieux, ça commence par être capable de renouer avec la confiance des Français. Nous l'avons fait au moment des élections municipales. Il y a combien de temps qu'on n'avait pas remporté une victoire électorale ?" interroge-t-il. "On vient d'augmenter notre groupe au Sénat. Ensuite, nous allons avoir les départementales et les régionales. On ne traite pas ces élections avec du mépris"
S'il n'y a pas de candidat naturel, LR organisera un "processus de départage"
En 2016, pour désigner le candidat de la droite à la présidentielle de 2017, LR avait organisé une primaire ouverte. Pour 2022, les choses seront différentes, mais "si un candidat naturel ne s'impose pas, alors il y aura un processus de départage", explique Christian Jacob. "J'ai toujours dit clairement que j’avais les plus grandes réserves sur la primaire parce que je pense qu’elle générait davantage de division que de rassemblement. J’ai toujours ajouté que l’esprit de la Cinquième République, c’est qu’un candidat s’impose naturellement. Si ce n’est pas le cas, il faudra qu’il y ait un processus de départage. Ça aura lieu après les élections régionales et départementales. On mettra en place un processus de départage qui sera soumis aux militants".