Un haut dirigeant du Quai d'Orsay a confirmé à Europe 1 que la diplomatie et les services français n'avaient qu'un niveau d'information partiel sur le dénouement de la traque de Ben Laden. "On était au courant que la traque se resserrait, avec une désignation de la zone géographique concernée, mais rien sur l'opération elle-même, le lieu précis et le mode opératoire", a expliqué un diplomate.
Mais, c'est la règle dans ce genre de raid. Le moins de gens possible sont informés : la transparence ou le partage d'information par exemple au niveau des états-majors de l'OTAN, qui regroupe pas moins de 28 pays, est le plus sur moyen d'échouer, a ajouté cette source au ministère des Affaires étrangères.
A l'Elysée, on s'est refusé à dire si Nicolas Sarkozy avait été tenu au courant. Mais il est certain que personne dans le premier cercle du Président n'avait été prévenu avant l'assaut. "A ce niveau d'importance, le président ne partage pas ce qu'il sait avec son entourage. Pas plus qu'il ne dévoile par exemple l'intégralité de ses conversations avec Barack Obama", a expliqué un conseiller de Nicolas Sarkozy.
Cohn-Bendit va défier Cécile Duflot