L'INFO. Benoît Hamon suit la ligne d'Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti. Le ministre de l'Education nationale a démissionné de son poste, a-t-il confirmé sur France 2 lundi soir. Dans la journée, l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg avait d'ores et déjà adressé ses remerciements à son ancien collègue, qui a "fait le choix de [ses] convictions".
"Je ne participerai pas au prochain gouvernement de Manuel Valls", a-t-il déclaré. "Nous avons été élus pour améliorer la situation concrète de nos compatriotes", continue l'ex-ministre. "C'est pour cela qu'ils ont choisi la gauche", se souvient Benoît Hamon qui estime que la politique de rigueur "ne nous permet pas d'atteindre ces objectifs".
"Une situation nouvelle". La politique de rigueur, à laquelle s'était engagée le candidat Hollande, a atteint un nouveau stade, selon Benoît Hamon. "Aujourd'hui, la déflation menace. [...] Et il y a surtout un déferlement politique qui s'appelle le Front national", a souligné l'ex-ministre, rappelant le score du parti extrémiste aux élections européennes.
L'homme politique, qui faisait ses premiers pas dans un gouvernement, a tenu à "remercier [François Hollande] de sa confiance pendant ces deux ans et demi".
La rentrée dans 10 jours. Après un week-end agité par les déclarations anti-austérité d'Arnaud Montebourg, notamment dans son fief de Frangy-en-Bresse aux côtés de Benoît Hamon, le couperet est tombé lundi matin: le Premier ministre a présenté à François Hollande la démission de l'ensemble du gouvernement, près de cinq mois après sa nomination. Mais à quelques jours de la rentrée scolaire, l'ancien ministre de l'Education veut "rassurer les Français sur un point : la rentrée a été bien préparée. Heureusement, elle ne se prépare pas une semaine avant".