Les gauches politiques, syndicales et associatives se réunissent samedi pour une "Marche des libertés", contre-attaque de l'extrême-droite. "L'actualité récente nous montre qu'on a encore plus raison de faire ça", estime le député insoumis Eric Coquerel, co-initiateur de l'évènement, faisant allusion à la vidéo du youtubeur Papacito et à la gifle reçue mardi par Emmanuel Macron. Avec des défilés dans de nombreuses villes de France, à l'appel de plus d'une centaine d'organisations, cette marche se veut un événement de grande ampleur. Reste que les partis de gauche s'y rendront en ordre dispersé.
Le PS et le PCF avaient d'abord rechigné à signer un appel unanime, annonçant plus tard leur participation par un communiqué distinct. Ils marcheront finalement tous, mais chacun de leur côté. L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon (Générations) et l'écologiste Julien Bayou devraient participer à Paris. Le chef des communistes Fabien Roussel sera à Lille et le socialiste Olivier Faure en PACA.
"Cette manifestation commune n'augure pas d'une union de la gauche"
Une dispersion qui illustre la division actuelle des forces de gauche. Division encore accentuée par les propos polémiques de Jean-Luc Mélenchon le week-end dernier liant terrorisme et élections présidentielles, que tout le reste de la gauche a immédiatement condamné. "Cette manifestation commune n'augure pas d'une union de la gauche, certains viennent en trainant des pieds", reconnait un Insoumis.
Pour franchir ces obstacles, les initiateurs se sont tournés vers les gauches culturelles, associatives et syndicales à travers un appel diffusé dans Libération. Les soutiens avaient alors vite afflué, de la CGT à la Cimade en passant par la LDH, la FSU, le Syndicat de la magistrature ou encore diverses ONG pour le climat.