Bettencourt : Guaino se sent moins seul

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SOUTIEN - Des élus UMP assument les attaques de leur collègue contre le juge de l’affaire Bettencourt.

Le contexte. En mars dernier, Henri Guaino s’était emporté contre le juge bordelais Jean-Michel Gentil, qui venait de mettre en examen Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Pendant près d'une semaine, le député des Yvelines avait dénoncé dans plusieurs médias une "décision grotesque", "irresponsable", une "salissure pour la France". L'Union syndicale des magistrats (USM) a alors décidé de déposer plainte pour "outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice".

Union sacré à l’UMP. Aussi virulente fut-elle, la sortie de Henri Guaino reçoit le soutien d’une bonne partie du groupe UMP à l’Assemblée nationale. Vendredi soir, Le Figaro a en effet révélé une lettre ouverte signée par 105 élus, adressée au procureur de Paris. "Comme lui, nous affirmons que le juge (...) a déshonoré un homme, a déshonoré les institutions et a déshonoré la justice+ en plaçant Nicolas Sarkozy en examen", peut-on lire dans ce texte, disponible en intégralité ci-dessous.

   LETTRE OUVERTE.pdf
jacob et copé

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Les poids lourds sont là. Parmi la liste des signataires, on trouve notamment Jean-François Copé, président contesté de l’UMP, ainsi que ses proches : Christian Jacob, patron du groupe à l’Assemblée nationale, Michèle Tabarot ou encore Claude Goasguen. D'autres poids lourds du parti, comme Xavier Bertrand ou Benoist Apparu font également partie des signataires. Les fillonistes, eux, sont moins nombreux, à l'exception notable de Laurent Wauquiez", détaille le quotidien. "Nous faisons nôtres tous (c)es propos", écrivent les signataires, qui s'exposent donc eux-mêmes à des poursuites judiciaires: "Nous entendons assumer toutes les conséquences", concluent-ils.

Guaino persiste et signe. Loin de mettre de l’eau dans son vin, le député des Yvelines assume ses propos et ne regrette rien. Point de mea culpa à attendre de lui. « Ce que j'ai dit est certes violent, mais c'est mon opinion, et jusqu'à nouvel ordre, le délit d'opinion n'existe pas! Sinon, on est plus en République. Personne ne doit pouvoir échapper à la critique", estime l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, qui risque jusqu’à six mois de prison et de 7.500 euros d'amende.

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Le PS dénonce "la droite sarko-copéiste". Au Parti socialiste, on n’a pas mis bien longtemps avant de dénoncer cette prise de position collective des élus UMP. Dans un communiqué, la porte-parole du parti, Laurence Rossignol (photo), déplore ainsi que "la droite sarko-copéiste tente, une fois de plus, d'impressionner les magistrats". "Il y a toujours eu dans la droite française un courant antidémocratique, hostile à la séparation des pouvoirs, à l'indépendance de la justice et au parlementarisme. La contestation des urnes par la rue, l'abus de pouvoir que constitue l'injonction de parlementaires aux juges, les atteintes répétées à la laïcité sont autant de pointillés qui tracent une ligne politique dangereuse pour la République et ses valeurs. Une ligne politique qui favorise la connivence et de la porosité aux thèmes du Front national", poursuit-elle.