L'ancien ministre de l'Industrie règle ses comptes, dans un livre, avec celle qui est à l'origine de son départ du gouvernement selon lui. Dans Le battement d'ailes du papillon, qui vient de paraître aux éditions Pascal Galodé, le député-maire UMP de Nice défend bec et ongles son bilan au gouvernement (il était ministre de l'Industrie du 23 juin 2009 au 14 novembre 2010). "En 510 jours, j'ai visité 300 usines", précise-t-il. "510 jours, c'est peu pour réindustrialiser la France", assure Christian Estrosi.
Mais la pilule du départ reste visiblement amère, au regard d'une conversation rapportée avec le président Nicolas Sarkozy. "Il y a deux ministres pour lesquels j'ai de vrais regrets. Hervé Novelli et toi, parce que vous étiez vraiment de bons ministres", lui dit le président. Réponse de Christian Estrosi : "En fait, tu as donné ma peau à Christine Lagarde pour avoir accompli chacune des missions dont tu m'avais donné la charge".
A propos de l'ex-ministre de l'Economie, désignée fin juin directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), il juge "on approche trop libérale" et "très éloignée de la politique qu'(il avait) toujours privilégiée".