Irak, Syrie, et désormais Libye. Le djihad se propage du Moyen-Orient au pourtour méditerranéen, ce qui inquiète Manuel Valls, en déplacement à Madrid samedi. Le Premier ministre a dénoncé "la menace directe que fait peser sur notre sécurité la création sous nos yeux et non loin de nos frontières d’un nouveau repaire pour le djihadisme terroriste", faisant référence à la situation chaotique qui caractérise actuellement la Libye. Le pays est en proie à une guerre civile sanglante, qui oppose tribus, milices et groupes djihadistes.
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Barkhane pour lutter contre le terrorisme au Sahel. Un terreau fertile pour le développement du terrorisme dans la région, ce qui a poussé la France à lancer l’opération Barkhane dans le Sahel en juillet 2014. Le but : contrôler cette zone, à la frontière entre Libye, Niger, Algérie et Mali où circulent librement des groupes djihadistes qui ont tout loisir d’installer leurs bases arrières, prospérer grâce au trafic et organiser leurs futures incursions.
Une ville de 100.000 habitants aux mains de l’Etat islamique. Mais depuis, la situation s’est largement dégradée en Libye, où deux institutions s’opposent : le parlement de Tripoli, tenu par des milices, et le parlement de Tobrouk, dominé par les anti-islamistes. Derna, une ville de 100.000 habitants, est tombée aux mains d’un groupe djihadiste qui revendique sa filiation à l’organisation de l’Etat islamique.
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"L’islamisme radical nous a déclaré la guerre." Outre le danger libyen, Manuel Valls n’a pas mâché ses mots sur la situation du djihadisme à l’intérieur des frontières européennes : Il faut "avoir la lucidité de l'expliquer à nos opinions publiques : le terrorisme djihadiste s'est installé dans nos sociétés occidentales", a-t-il prévenu après les attaques subies en France contre Charlie Hebdo et au Danemark. Le Premier ministre a conclu ce discours par une phrase des plus fortes : "l’islamisme radical nous a déclaré la guerre".