"Les 62 ans, on est capable de les tenir". Dans la nuit de lundi à mardi, Jean-Marc Ayrault s'est rendu sur un chantier à la rencontre d’ouvriers, dans les Yvelines. Une visite sur le thème de la prise en compte de la pénibilité au travail, avec la réforme des retraites en toile de fond. Mais alors que le député Hervé Mariton, en charge du projet à l’UMP, propose un âge de départ à 65 ans et 44 ans de cotisations le député-maire de Nice Christian Estrosi y a apporté un sévère bémol, sur Europe 1, lundi matin. "Je ne suis pas d’accord. On est tous d’accord sur la nécessité des 44 ans, mais pas sur les 65 ans ! Les 62 ans, on est capable de les tenir. Tout est une affaire d’économie. Arrêtons de faire monter la dépense publique et baissons les charges qui pèsent sur les PME, qui représentent 90% de l’emploi dans notre pays. Elles sont assujetties à près de 33% de charges sur l’impôt sur les sociétés, là où un grand groupe comme Total, qui fait 11 milliards d’euros de bénéfices, ne paye que 1,5%. Il est temps d’inverser les choses."
"Le gouvernement raconte n’importe quoi aux Français". Invité pour commenter la rentrée médiatique de Jean-Marc Ayrault, Christian Estrosi a estimé que l’ "on est dans le mensonge permanent. Le gouvernement raconte n’importe quoi aux Français. Quand va-t-il cesser ? On ne peut pas mobiliser tout le monde et toutes les énergies quand on ment. Il faut dire la vérité. Faisons des propositions concrètes !", a-t-il lancé, avant de regretter qu’il y ait "une espèce d’obsession contre tout ce qui a été fait précédemment. Les heures supplémentaires défiscalisées, cela redonnerait du pouvoir d’achat ! Il y a trois millions de Français qui, pendant neuf ans, ont eu une augmentation de leur pouvoir d’achat grâce à ce dispositif".
"Valls ne fait rien". Interrogé sur ses propos polémiques sur les Roms, il y a quelques semaines - "j’en ai maté d’autres, je vous materai aussi" -, Christian Estrosi est resté droit dans ses bottes : "depuis 5 ou 6 ans, je mets en échec ceux qui s’installent sans droit ni titre sur les terrains de ma ville. Soyons efficace ! Je vois Manuel Valls avec le verbe haut et l’action basse ; c'est-à-dire qu’il ne fait rien et qu’il n’est que dans la communication. La preuve, c’est qu’il a passé son été à inspecter les maitres-nageurs sur les plages chez moi, plutôt que de répondre à mon invitation pour venir visiter l’aire d’accueil des gens du voyage que je propose."
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