Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a répondu mardi au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui évoquait la veille une "crise de l'autorité", en l'exhortant à "entendre" policiers, magistrats et élus dans le dossier des gens du voyage.
"Nous vivons une crise de l'autorité. La voix des parents, de l'enseignant, du juge, du policier, de l'élu est trop souvent contestée", affirmait le ministre, ancien député-maire d'Evry, dans un entretien publié lundi par Le Parisien/Aujourd'hui en France.
"Il dit crise de l'autorité. Les magistrats, les policiers, les élus ne sont pas entendus. Il faudrait que ce soit le premier à les entendre", a répliqué sur France 2 Christian Estrosi, jugeant qu'"avec Manuel Valls, le verbe est haut et l'action est basse". "Lorsque j'ai des gens du voyage qui déboulent sans droit ni titre sur des terrains de sport (...) et que je fais appel, alors que je suis en règle puisque j'ai une aire d'accueil sur ma commune, au préfet et à la police nationale, eh bien cette police nationale est humiliée parce qu'elle reçoit les ordres du ministère de l'Intérieur de ne pas agir", a-t-il fait valoir.