Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire et leader de l'aile gauche du Parti socialiste, Benoît Hamon, a défendu dans une interview à Sud-Ouest dimanche les acquis du traité budgétaire européen, même s'il le considère comme "une étape".
Sur fond d'appel à l'unité des socialistes derrière François Hollande autour du traité, Hamon a défendu le chef de l'Etat, estimant que s'il "n'avait pas mis la barre haut, on aurait toujours le traité Merkel-Sarkozy", or "le traité Merkel-Sarkozy sans le pacte de croissance, c'est de l'austérité".
"Mais on veut aller plus loin; on le fera étape par étape", souligne-t-il. "On a obtenu le pacte de croissance, la supervision bancaire et l'union bancaire européenne, la taxe sur les transactions financières, la possibilité de créer des mécanismes de secours". "Cet accord n'est que le premier acte d'une réorientation de la construction européenne", poursuit-il. "Nous n'en resterons pas là. Et en France, nous aurons la séparation des banques de dépôt et des banques spéculatives".