Depuis l’annonce des secrétaires d’Etat, mercredi, il est la cible favorite des critiques, qu'elles viennent de droite, ou de gauche. C’est peu dire que le choix de confier à Harlem Désir le poste de secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, alors qu’en tant que premier secrétaire, il avait mené le Parti socialiste à la débâcle des municipales, a été mal compris. D’autant que certains ont aussi pointé son absentéisme au Parlement européen. Le principal intéressé, lui, courbe l’échine. Vendredi, il s’est rendu à Berlin pour rencontrer son homologue allemand, Michael Roth. Europe 1 a pu l’interroger en exclusivité.
"Totalement concentré". "Je suis totalement concentré sur cette tâche qui m’a été confiée par le président de la République et le Premier ministre Manuel Valls : faire avancer l’Union européenne et faire en sorte que nos ambitions, celles qui sont portées par la France et par l’Allemagne, puissent se traduire dans les faits", assure l’ancien premier secrétaire du PS. "Donc, toute mon énergie est consacrée à cela et c’est pourquoi j’ai tenu, moins de 48 heures après ma nomination, à être ici, à Berlin, au travail avec mon collègue allemand."
A-t-il été blessé par les attaques ? "Non, moi, encore une fois, je suis tourné vers l’action et vers les résultats, parce que c’est cela que les Français attendent de nous", rétorque-t-il.
Sprechen Sie Deutsch ? "Nein". Question piège pour celui qui aura en charge une bonne partie de la gestion du couple franco-allemand, dans la langue de Goethe : "Sprechen Sie Deutsch ?" "Nein", répond Harlem Désir dans un sourire. "Mais je vais essayer de perfectionner mon allemand."
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