"Il faut sauver le système des retraites", "nous devons réformer ce système des retraites", voilà le message qu’Eric Woerth est venu marteler mardi soir sur le plateau de TF1, à l’issue d’une journée marquée par une très forte mobilisation dans la rue. "C’est une manifestation importante, on s’y attendait", a commenté le ministre du Travail, en charge du dossier.
"Je n’ai jamais menti sur rien"
Aux pancartes liant la réforme des retraites et l’affaire Bettencourt, Eric Woerth a dit aussi qu'il s'y attendait. "Je ne suis pas venu pour commenter la campagne de dénigrement qui jour après jours tombe sur moi", a-t-il d’abord prévenu. Puis, il a haussé considérablement le ton : "Ça fait trois mois que mon nom est sali. Il faut arrêter de me taper dessus". "Je n’ai jamais menti sur rien", a ajouté le ministre, balayant d'un revers de main les dernières révélations dans le dossier.
"Cette campagne de dénigrement est faite pour me briser. Je suis totalement mobilisé sur la réforme des retraites", a redit Eric Woerth, qui a écarté au passage la possibilité d’être dessaisi du dossier. "On peut annoncer le nom du successeur de tout le monde, le vôtre aussi", a-t-il répliqué, à l’attention de Laurence Ferrari.
Pas de démission en vue
"Non, je n’ai jamais été tenté de démissionner. Toute démission est une forme d’aveu de culpabilité", a ajouté Eric Woerth. Avant de confier : "j’endure les choses".
Sur le fond du dossier, le ministre du Travail n’a fait aucune proposition, annonçant simplement pour mercredi une déclaration de Nicolas Sarkozy qui devrait faire des "avancées".