Ni chauffeur, ni garde du corps : depuis le 15 mars dernier, Rachida Dati, qui a quitté le ministère de la justice en juin 2009, ne bénéficie plus des avantages en nature accordés aux ministres. Mais l’ex-Garde des sceaux n’est pas la seule dans ce cas, selon les informations recueillies par Europe 1.
Dans un rapport de février dernier, la Cour des comptes recommande en effet de limiter l’octroi de voitures et de personnels de sécurité aux anciens ministres. Brice Hortefeux, l’actuel occupant de la place Beauvau, se serait ainsi fixé comme objectif de récupérer quelques voitures et une quarantaine de policiers.
Objectif : économiser
Pour cela, il a décidé d'alléger les mesures de sécurité autour de plusieurs ministres, comme Bruno Lemaire, en charge de l’Agriculture, ou Christian Estrosi, qui a le portefeuille de l’Industrie. Plus d’agents de sécurité du tout pour Christian Poncelet, qui n’est plus président du Sénat depuis le 1er octobre 2008.
Jean-François Copé, l’actuel président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, devrait également faire les frais de ces mesures d’économie, selon les informations d’Europe 1. En revanche, l’ancien ministre socialiste Michel Charasse, qui vient d’être nommé au Conseil constitutionnel, devrait conserver les avantages en nature dont il bénéficie.
Une règle, des exceptions
La règle, en théorie, est la suivante : quand un ministre perd son portefeuille, il perd les avantages en nature qui vont avec. Dans la pratique, il est possible d’obtenir un sursis, pour six mois au maximum.
Seules exceptions : les Premiers ministres et des ministres de l’Intérieur qui continuent d’avoir droit à la protection d’officiers de sécurité. Les anciens occupants d’autres ministères peuvent obtenir un aménagement s’ils ont fait l’objet de menaces particulières.
- Les mesures d'économie devraient-elles être plus drastiques encore ?