L'UMP est "un parti qui est déjà mort", tranche Christian Estrosi, lundi dans Le Parisien. Interrogé sur la dette de l'UMP, qui pourrait atteindre 80 millions d'euros, le député-maire de Nice rétorque: "Si ce chiffre est exact, cela veut dire que la situation est extrêmement grave et que l'UMP est terriblement fragilisée. Je vais même plus loin, nous avons un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures et ne produit plus d'idées nouvelles".
"Nous ne pouvons pas faire autrement que de changer de nom. Ce n'est pas une restructuration avec un congrès a minima qu'il faut, mais une véritable révolution !", renchérit même le candidat à la primaire du parti, prévue en 2016.
"Un parti bourgeois et élitiste". Selon Christian Estrosi, le bureau actuel de l'UMP est par ailleurs "une instance où les places ont été partagées, il y a deux ans, entre Copé et Fillon" et qui "ne correspond plus à la carte politique d'aujourd'hui". "Les élus locaux, ceux-là mêmes qui ont offert d'extraordinaires victoires lors des dernières municipales, sont peu représentés", note-t-il encore. "Or, aujourd'hui, c'est grâce à eux que nous avons encore autant de militants". Et de tacler : "l'UMP est devenue un parti bourgeois et élitiste", je souhaite qu'elle redevienne "un parti populaire".
Estrosi refuse de retirer son arrêté anti-drapeaux étrangers
MALAISE - Salaires, billets d’avion… le train de vie de l’UMP épinglé par un audit
BYGMALION - Trois exemples des dépenses folles de l’UMP
TROP TARD ? - Lellouche : "l'UMP n'est peut-être plus sauvable"
ON RÉCAPITULE - Bygmalion : les épisodes d'une tragédie politique