Le député UMP de l'Eure Bruno Le Maire a déclaré sur Europe 1 mardi matin que la dégradation de la note de la France par Moody's "sanctionne surtout les six premiers mois de François Hollande et 25 ans de politique".
L'agence de notation Moody's a abaissé lundi la note de crédit de la France de "Aaa" à "Aa1", estimant que les perspectives de croissance économique à long terme du pays étaient notamment affectées par une perte de compétitivité graduelle et continue, et par des rigidités à long terme de ses marchés du travail, des biens et des services.
"Nous n'avons pas eu le courage de faire les réformes radicales qui sont nécessaires pour le pays", a estimé l'ex-ministre de l'Agriculture. "J'assume ma part de responsabilité", a-t-il concédé en précisant que "cela fait deux ans, comme responsable du projet UMP, comme ministre, comme député, qu' (il) appelle à des réformes radicales : réforme de l'indemnisation du chômage, du droit du travail, du financement de la protection sociale, du nombre d'élus et de niveaux administratifs". "Pour simplifier les choses, faire des économies budgétaires, rendre viable notre modèle", a-t-il poursuivi. "Le temps des réformes radicales est venu. Nous n'y échapperons pas, c'est dans l'intérêt des Français d'engager ces réformes", a estimé Bruno Le Maire, regrettant que "malheureusement, ce n'est pas la voie qu'a retenu François Hollande".