Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a estimé dimanche soir que le rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF) mettait "un terme à la suspicion volontairement entretenue à l'encontre d'Eric Woerth et à des semaines de malveillance". Le PS n’est pas du même avis et ne se satisfait pas de ce seul rapport.
Un juge d’instruction indépendant
L’IGF est "un organisme respectable", toutefois, "ce n'est pas à "l'administration fiscale" de faire "la clarté dans cette affaire" mais à "la justice", a déclaré lundi matin le porte-parole du PS Benoît Hamon. Même opinion pour le député Laurent Fabius, invité d’Europe 1. Il a rappelé que le PS demande toujours une commission d’enquête parlementaire et estime qu’il "faut nommer un juge d’instruction indépendant".
"Aujourd'hui, il y a plusieurs enquêtes préliminaires qui ont été ordonnées, la plupart sous l'autorité de M. (Philippe) Courroye (le procureur de Nanterre, ndlr) qui est lui-même mis en cause par les écoutes", a noté Benoît Hamon. Des écoutes pirates de conversations entre Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, et celle-ci suggèrent en effet une proximité entre Philippe Courroye et l'Elysée pouvant servir les intérêts de l'héritière de l'Oréal.
Renoncer au poste de trésorier
Eric Woerth a évoqué lundi sur Europe 1 l'hypothèse d'une démission de son poste de trésorier de l'UMP. Pour Laurent Fabius, il aurait dû y renoncer "depuis longtemps". Enfin, il ne juge "pas normal" que le président de la République soit "président d'un parti politique", l'UMP.