Ils ont tous décroché leur téléphone ou se sont fendus d'un communiqué. De nombreux chefs d'Etat ou de gouvernement étrangers ont félicité François Hollande, qui doit entamer son quinquennat avec de grands rendez-vous internationaux. Les 18 et 19 mai, il sera à Camp David pour un sommet du G8, puis à Chicago les 20 et 21 mai, pour un sommet de l'Otan.
Barack Obama, qui a été l'un des premiers à le féliciter, a aussi invité le président élu à une rencontre bilatérale à la Maison Blanche avant ces deux sommets. Le président américain a toutefois évoqué, d'emblée, des "dossiers difficiles" à gérer en commun, "en matière économique et de sécurité".
Invitation d'Angela Merkel
Côté européen, le thème de la croissance était au cœur des réactions, notamment de celle de l'Allemagne. "Nous allons travailler ensemble à un pacte de croissance pour l'Europe", a ainsi souligné Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaire étrangères.
La chancelière Angela Merkel, qui avait refusé de rencontrer François Hollande pendant la campagne, l'a quant à elle appelé pour le féliciter et l'inviter à venir à Berlin. Le calendrier étant serré pour François Hollande, entre son investiture et le sommet du G8, il pourrait se rendre en Allemagne aux alentours du 15-16 mai.
"Nette victoire" pour Chavez
A Rome, le chef du gouvernement Mario Monti a dit son désir de "collaborer étroitement avec la France, en particulier dans le cadre européen", avec pour objectif "une union toujours plus efficace et orientée vers la croissance". David Cameron, le Premier ministre britannique, conservateur, a appelé François Hollande pour le féliciter, mais sans prononcer le mot "croissance".
Ailleurs dans le monde, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a "très chaleureusement" félicité François Hollande et salué ses propositions pour lutter contre la crise européenne. Hugo Chavez, le président vénézuélien, a lui aussi applaudi la "nette victoire" du président élu, estimant que "le peuple français a[vait] réaffirmé sa profonde vocation républicaine".
La Chine "prête à travailler" avec la France
La Chine s'est de son côté dite "prête à travailler" avec la France et "à traiter les questions bilatérales dans une perspective stratégique et de long terme". François Hollande a indiqué récemment qu'il voulait réserver à la Chine, où il ne s'est jamais rendu, l'un de ses premiers déplacements à l'étranger.
Mustapha Ben Jaafar, président de l'Assemblée constituante de la Tunisie, a affirmé qu'il fondait de "grands espoirs" dans le renforcement de ses relations avec la France, tandis que le roi du Maroc, Mohamed VI, a souhaité "plein succès" à François Hollande dans sa "noble mission au service du peuple français ami".
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