Maître Jean-Pierre Versini-Campinchi, avocat de François Fillon, était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach, mercredi sur Europe 1. Alors que son client est pris dans la tourmente après les révélations sur son déjeuner avec le secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet, Me Versini-Campinchi s'est satisfait des propos du "troisième homme" ayant participé à ce repas, Antoine Gosset-Grainville, qui a accrédité la version de François Fillon. "Il y avait un tiers qui est M. Gousset-Grainville qui dit la même chose que lui, et M. Jouyet est seul avec ses déclarations", a-t-il affirmé.
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Pour Me Versini-Campinchi, Jean-Pierre Jouyet dit "des choses qui sont catégoriquement fausses". D'où l'assignation déposée par l'ancien Premier ministre : "M. Fillon demande à ce que M. Jouyet soit renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour l'avoir diffamé, c'est à dire pour avoir tenu des propos faux et calomnieux".
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Les deux journalistes du Monde, "supplétifs d'une police politique". Me Versini-Campinchi s'en est violemment pris à Gérard Davet et Fabrice Lhomme, les deux journalistes du Monde selon lesquels François Fillon aurait demandé à Jean-Pierre Jouyet d'accélérer les procédures judiciaires à l'encontre de Nicolas Sarkozy. "La liberté de la presse, ce sont les journalistes emprisonnés ou décapités, c'est-à-dire les journalistes victimes du pouvoir politique. Ça n'est pas la liberté d'humilier, de calomnier, de diffamer une personne", a-t-il insisté.
"Je ne suis malheureusement pas convaincus que ces deux journalistes en particulier, aujourd'hui et depuis plusieurs années, soient des journalistes enquêteurs normaux. Ils ont un comportement d'auxiliaires ou de supplétifs d'une police politique. Ça fait plusieurs années qu'ils ont un sujet, qui est de taper sur M. Sarkozy", a poursuivi l'avocat de François Fillon. "Ils font de la politique, ou tout au moins ils sont à la disposition de ceux qui ont contre M. Sarkozy un vrai combat politique".
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