Que faire des 20 députés socialistes "nonistes" ? Depuis le vote en faveur de la ratification du traité européen, mardi, la question agite l’état-major du PS. Elle a même été au centre de la réunion du groupe parlementaire mercredi, révèle Le Lab.
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"Ça ne restera pas sans conséquence"
Bruno Le Roux, patron des députés PS, a été interpellé par deux élus, Malek Boutih et Philippe Doucet, qui n'ont toutefois pas réclamé de sanctions. "Je n'ai pas demandé de sanction. J'ai demandé à Bruno Le Roux s'il y aurait des sanctions. S'il n'y en a pas, cela veut dire qu'on a une liberté de vote sur les futurs textes", précise Philippe Doucet au Lab. La réponse, lapidaire, de Bruno Le Roux, n’a pas refermé le débat, bien au contraire : "ça ne restera pas sans conséquence", a répondu le député de Seine-Saint-Denis.
En fait de sanctions, les députés "nonistes" du PS doivent plus s’attendre, selon les informations d’Europe 1, à des brimades ou de petites privations. Si l’un d’eux souhaite prendre en charge des rapports sur tel ou tel sujet ou effectuer des missions au nom du groupe socialiste, il devrait ainsi se heurter à un mur.
"Il faut qu’ils fassent pénitence"
Par ailleurs, il paraît désormais inenvisageable pour ces 20 élus récalcitrants de devenir rapporteur d’un texte de loi. "Car ce genre de responsabilité implique une relation de confiance", glisse-t-on dans les couloirs du Palais-Bourbon. Autre vexation possible : les priver de questions au gouvernement. Ils ne devraient donc pas vraiment être prioritaires pour ce moment-clé où les députés passent à la télé en interpellant les ministres.
Bref, ces élus qui ont préféré leurs convictions à la discipline du groupe pourraient bien en subir les conséquences pendant le reste de leur mandat. Car comme on l’explique au groupe socialiste, "il faut qu’ils fassent pénitence".
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