Le Parti socialiste a appelé mercredi au retrait de la candidature à la présidentielle de François Fillon qui, juge-t-il dans un communiqué, devrait s'inspirer de l'exemple de l'ex-ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux. Le PS justifie sa demande par les nombreuses révélations qui empoisonnent la campagne du principal candidat de la droite et empêche par conséquent "tout débat serein sur le destin de notre pays". "L'exemplarité et la célérité avec lesquelles Bruno Le Roux a présenté sa démission ne font que souligner l'absurdité et la dangerosité avec lesquelles vous vous entêtez", déclare le PS au lendemain de l'annonce de l'ancien ministre, soupçonné d'avoir offert des emplois de complaisance à ses filles.
[CP] Retirez-vous monsieur #Fillon , il en va de la démocratie, de la République et de la France! https://t.co/jNgV1XdHxA
— Parti socialiste (@partisocialiste) 22 mars 2017
De son côté, l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy s'est ému sur franceinfo des dernières révélations du Monde sur une extension de l'enquête le concernant. "Chaque semaine, il y a des fuites organisées contre le secret de l'instruction. Organisées par qui ? Par les services de l'État. (...) Et comme par hasard, le Parti socialiste, Emmanuel Macron, François Hollande se jettent sur ces pseudo-révélations, qui d'ailleurs n'apportent rien de nouveau, pour exiger qu'il n'y ait pas de candidat à droite", a-t-il ajouté.
La gauche, "incapable de gagner cette élection". "La vérité, c'est que la gauche est dans l'incapacité de gagner cette élection et qu'elle n'a plus qu'une seule possibilité pour y parvenir, ce serait de ne pas avoir d'adversaire à droite", a encore dit François Fillon. "Après des semaines de manœuvres, les socialistes signent enfin leur forfait", écrit pour sa part son porte-parole Luc Chatel dans un communiqué. François Fillon avait déjà parlé de "coup d'État institutionnel" et d'"instrumentalisation de la justice" à propos de cette affaire d'emplois fictifs présumés.