Si le gouvernement va jusqu’au bout de son projet, et décide de relever le taux de cotisation pour la retraite dans le public, "il va falloir s’attaquer aussi aux salaires des fonctionnaires", a fait remarquer Benoît Hamon. Car pour le porte-parole du Parti socialiste, "on vit sur un fantasme, l’idée selon laquelle le niveau des retraites des fonctionnaires serait meilleur que celui du privé".
"Il n’y a pas une catégorie qui serait privilégiée", a insisté Benoît Hamon, pointant le risque d’une "fragilisation" des fonctionnaires. "On demande des efforts toujours aux mêmes, les salariés du privé comme du public", a-t-il résumé. Plaidant au passage pour une taxation du capital, comme le prévoit le projet du Parti socialiste.
Hamon loue le travail d'Aubry
Au lendemain du Conseil national du PS, Benoît Hamon a justifié le sursis accordé sur le non-cumul des mandats. "Il faut des transitions. Des successions, ça se prépare", a-t-il argumenté. Il a aussi appuyé l’idée de primaires tardives pour désigner le candidat à la présidentielle de 2012. "Tout le monde pourra se présenter, il n’y aura pas de mauvaise excuse", a-t-il précisé.
Au-delà, le porte-parole du PS a défendu l’action de la Première secrétaire Martine Aubry qui "fabrique non seulement un projet [en vue de la présidentielle de 2012, NDLR] mais aussi un parti". "Un parti politique, c’est une communauté. Dans une communauté, on discute. S’il n’y avait pas de débat, ça se saurait", a-t-il ironisé.