1 sur 10, c’est la note que Marine Le Pen a attribuée mardi à l’intervention de Nicolas Sarkozy lundi soir sur TF1. Le chef de l’Etat "est atteint d’une nouvelle maladie : la 'scandalite aiguë'", s’est agacée la vice-présidente du Front National, invitée mardi matin d’Europe 1. "Il trouve scandaleux le comportement des banques qui ne prêtent pas, il trouve scandaleux le comportement des constructeurs automobiles qui délocalisent. Mais tous ces gens-là ont fait l’objet de toutes les attentions du gouvernement", a-t-elle dénoncé.
Le chômage qui pourrait baisser dans les mois à venir ? Nicolas Sarkozy "a lu ça dans sa boule de cristal. Il fait là une annonce qu’il est incapable de prédire et tous les indicateurs disent plutôt l’inverse", a estimé Marine Le Pen.
La vice-présidente du FN a aussi critiqué les déclarations du chef de l’Etat sur l’expulsion des migrants arrivés la semaine dernière en Corse. "Il ne fait que respecter ce qu’il y a dans les codes, dans les lois. Mais à partir du moment où ces gens sont libérés dans la nature, le jour où ils n’obtiennent pas leur dossier, ils sont dans la situation des centaines de milliers de clandestins qui sont en France", a considéré Marine Le Pen.
"Les mensonges de Monsieur Sarkozy"
"Pendant deux heures et demie, on a déroulé le tapis rouge au président de la République. Hélas pour lui, des Français sont venus et ont expliqué la situation effroyable dans laquelle ils sont. A ces questionnements, à ces inquiétudes, Monsieur Sarkozy a répondu par des mensonges. Il est de notre rôle de dénoncer les mensonges", a assuré Marine Le Pen.
La fille de Jean-Marie Le Pen a écarté au passage l’idée que le FN serait en train de durcir le ton à quelques semaines des élections régionales. Elle a refusé de commenter les déclarations de son père, le week-end dernier lors d’un meeting à Toulon sur le prénom du petit-fils de Nicolas Sarkozy ou sur les migrants qui viennent en France pour "pondre". "Comme vous avez l’air d’être passionné par ce qu’il dit, ce que je comprends parfaitement, vous n’êtes pas le seul, il y a d’autres Français qui sont très intéressés, invitez-le pour en parler directement", a-t-elle rétorqué.