David Assouline, porte-parole du Parti socialiste, a refusé lundi d'"alimenter une polémique politicienne" suite au propos de Harlem Désir, premier secrétaire du PS, sur "l'esprit munichois" de certains dirigeants de l'opposition face à la crise syrienne. "Nous sommes déterminés à ne pas occulter le débat de fond", à savoir l'intervention militaire en Syrie "le reste, ne comptez pas sur moi pour alimenter une polémique politicienne", a déclaré le sénateur de Paris lors du point presse hebdomadaire du PS.
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M. Assouline a tenu à préciser que le premier secrétaire du PS n'avait porté "aucune accusation directe", soulignant qu'Harlem Désir avait utilisé le conditionnel lorsqu'il a déclaré dimanche "je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient M. (Bachar) al-Assad un 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités". arlem Désir comme moi-même avons toujours défendu des responsables socialistes, des ministres ou dirigeants dont les propos ont pu être montés en épingle pour provoquer la polémique et le déchaînement exagéré de la droite. Ne comptez pas sur moi pour changer d'attitude dès qu'il s'agit du responsable du Parti socialiste", a-t-il assuré.
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Pour le porte-parole du PS, les propos de M. Désir constituaient "une alerte" à l'opinion publique sur le fait qu'un manque de réaction de la communauté internationale "serait une lâcheté". "Ces propos provoquent une polémique (...): la droite ne cesse les grossièretés dans le débat politique et des exagérations. Elle parle même de 'dictature socialiste' en parlant du président de la République. Qu'elle veuille monter en épingle une polémique c'est son affaire", a-t-il poursuivi.