"Je crains que ce ne soit encore la recherche d’un compromis : Madame Merkel voudrait qu’on fasse payer un petit peu les banques, monsieur Nicolas Sarkozy voudrait que les gouvernements puissent s’impliquer. L’accord à minima, ce serait comme d’habitude ce qui fait qu’on croit qu’on répond dans l’instant et on s’aperçoit 48 heures après qu’on a répondu à rien", a déclaré Michel Sapin, secrétaire national du PS à l'économie, jeudi matin sur Europe 1, à quelques heures de la réunion des pays de l'UE sur la crise de la dette et le cas grec.
Un consensus mou serait, aux yeux de l'ancien ministre de l’Economie et des Finances, la pire des solutions. "Si rien d’efficace, rien de massif, rien de précis ne sort aujourd’hui du sommet européen, il y aura encore le feu et cela continuera. Et cela coûtera cher, pas seulement aux Grecs et aux Portugais, cela coûte cher à l’ensemble des économies d’Europe. Quand on dit un plan d’aide à la Grèce, c’est un plan d’aide à nous-mêmes et y compris à l’Allemagne", a-t-il estimé.