L'ancien ministre UMP Bruno Le Maire a dit craindre mardi la conclusion d'un accord sans consultation de la base entre les deux rivaux pour la présidence de l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon, et appelé de ses voeux un vote des militants ainsi qu'une refondation du parti.
La fracture entre les deux camps depuis l'élection contestée à la tête du principal parti de l'opposition française se complique graduellement par la constitution d'une sorte de troisième force des "non alignés" dirigée notamment par Bruno Le Maire et une autre ex-ministre, Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Il faut faire attention à ce que cette crise ne se résolve pas, comme on en a eu l'habitude par le passé, par un petit arrangement entre amis (...) C'est-à-dire qu'on fait comme si les militants n'existaient pas, comme si les élus n'existaient pas, comme si les députés n'existaient pas et on trouve un accord entre soi, entre chapeaux à plumes", a déclaré l'ancien ministre de l'Agriculture sur France Info. "Ce ne serait pas acceptable", a-t-il ajouté. Un accord Fillon-Copé ne peut donc être à ses yeux qu'un "point de départ".
Il a fait part de son intention de réunir dans la matinée les députés UMP "non alignés", ceux "qui refusent d'être pris en otages par le camp Copé ou le clan Fillon". Il ne s'agirait cependant pas d'un troisième clan mais seulement du rassemblement de ceux qui souhaitent l'unité du parti, selon lui.
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