Contexte. Pour protester contre l'accord syndicats-patronat sur la flexibilité du travail, qui sera présenté mercredi en conseil des ministres, la CGT et Force ouvrière ont appelé à manifester, mardi. Pour les deux syndicats, ce texte aurait pour principale conséquence de fragiliser la situation des salariés face aux patrons. Du côté de l'Elysée, pour que les ministres soient efficaces dans la pédagogie du texte, un argumentaire va leur être distribué mercredi, en conseil des ministres, selon les informations d’Europe 1.
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L’Elysée attentif. Dans l’exécutif, certains font de cette manifestation un test majeur. Les stratèges de François Hollande vont donc décortiquer les cortèges pour savoir quel bataillon bat le pavé : public ou privé. "S’ils sont nombreux, il faudra mieux expliquer l’accord", confie un proche du président. De manière plus générale, un ministre de haut rang s’inquiète d’un climat social dégradé à cause du chômage et redoute "une implosion sociale". Mais d’autres, au sommet de l’Etat, parie sur une faible mobilisation et raille la présence de l’aile gauche dans le cortège. "Cela ne va pas changer la face du monde", tacle un conseiller.
Hollande monte au front. Cet accord, le chef de l’Etat souhaite en faire un totem de sa politique, un symbole de son action sociale-démocrate. "Quel sera le progrès attendu ? Pour les salariés : de nouveaux droits, l’accès à une complémentaire santé. Du côté des entreprises, désormais il y aura des accords majoritaires pour éviter les licenciements. Voilà ce qu’une politique d’emploi cohérente peut être capable d’engager pour lutter contre le chômage", a-t-il déclaré, lundi.