C'est la plus grande région de France, grande comme la Belgique. Qui, malgré sa taille, peine à être connue. Et qui, à cause de sa taille, peine à se définir une identité.
C'est aussi l’une des régions où la possibilité de basculement de gauche à droite est la plus forte. Après douze ans de gestion socialiste, la droite espère bien reprendre la main. Elle compte pour cela sur Hervé Novelli. Le secrétaire d’Etat au Commerce n’a pas ménagé sa peine lors des trois mois précédant l’élection.
Deux visions, deux stratégies
Son credo : redonner de la notoriété au Centre. "La région Centre n'existe pas. Je veux lui redonner des couleurs", répète-t-il à l’envi. "Le Centre souffre d'un manque de projets ambitieux et de leader". Et de s'appuyer sur une enquête parue en décembre indiquant que l’actuel président, François Bonneau, est le moins connu des 22 présidents de région de la France métropolitaine.
"Je suis à la présidence depuis un peu plus de deux ans seulement et je n'ai jamais conduit une campagne des régionales", se défend le chef de file de la liste PS, qui avait succédé en 2007 à Michel Sapin, démissionnaire pour cause de cumul des mandats après les législatives. François Bonneau, conscient de son handicap, a labouré le terrain pendant de longues semaines pour se faire mieux connaître.
- Le Centre souffre-t-il d'un déficit d'image ?