C'est dans un bâtiment désaffecté, une ancienne école d'ingénieurs, que la Métropole de Lyon a décidé d'installer un centre d'accueil pour mineurs étrangers. 70 migrants seront donc accueillis ici, le temps pour les autorités de vérifier s'ils sont bien mineurs.
"On nous a dit 'Que vous le vouliez ou non, ça se fera!'"
Pour la Métropole de Lyon, utiliser ces locaux inoccupés est une évidence, explique son président, l'écologiste Bruno Bernard : "Ces jeunes qui arrivent de plus en plus nombreux, leur nombre a été multiplié par trois en deux ans, jusque-là, nous les mettions à l'hôtel. Ça coûte très cher à la collectivité. Et donc, il est naturel, c'est une mesure de bonne gestion de la collectivité, de profiter d'un bâtiment qui était déjà adapté, plutôt que de payer des chambres d'hôtel".
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Sauf que le projet suscite une grande inquiétude chez les riverains : "Ça fait peur. Il va y avoir des risques de cambriolage, de dégradations. Je préfèrerais que cela ne se fasse pas ici. Moi, j'ai une fille de 14 ans et donc on se fait beaucoup de soucis par rapport à la sécurité de nos enfants, en sachant qu'à à peine 100 mètres, nous allons accueillir des migrants".
Le maire, Sébastien Michel, dénonce, lui, un coup de force : "Le maire que je suis se retrouve impuissant, avec une collectivité brutale, qui lui impose un projet dont il ne veut pas. On nous a dit 'Que vous le vouliez ou non, ça se fera !'". Le maire déplore donc d'être obligé de renforcer la sécurité autour d'une installation qu'il n'a pas voulue.