"Les Centristes", présidés par Hervé Morin, annoncent "s'affranchir de l'UDI" avec la volonté de "participer à la construction d'un vaste mouvement de centre-droit", selon le texte de la motion votée samedi lors du Conseil national du parti.
"Nous voulons participer à la construction d'un vaste mouvement de centre droit, girondin, participatif et audacieux", peut-on lire dans la motion. "Pour bâtir et construire ce vaste projet, il nous faut nous affranchir de l'UDI pour être libres: libres dans notre expression, libres dans nos mouvements, libres dans nos choix et dans nos alliances", écrivent "les Centristes", nouveau nom, depuis décembre 2016, du Nouveau Centre créé quelques jours après l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, en désaccord avec le MoDem de François Bayrou.
"Nous voulons construire un nouveau mouvement de centre droit, girondin, participatif et audacieux" : Motion officielle présentée par les fédérations et adoptée par le Conseil national du samedi 16 décembre 2017 #CNLesCentristes@LesCentristes_pic.twitter.com/xuYkQ4wYLv
— Les Centristes (@LesCentristes_) 16 décembre 2017
L'UDI, devenue "quasi-inexistante". Si Les Centristes ont "participé avec enthousiasme" à sa création en 2012, "aujourd'hui force est de constater que l'UDI que nous avions voulue avec Jean-Louis Borloo est devenue une formation politique dont l'expression est quasi-inexistante avec une ligne politique changeante et une gouvernance trop solitaire", écrit le parti, dans une allusion au président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde. "Le récent départ du Parti Radical Valoisien, pourtant principal moteur de la construction de l'UDI, en est le témoignage le plus significatif. Il a préféré le regroupement avec le PRG au maintien dans l'UDI", ajoute le parti dirigé par Hervé Morin, président de la région Normandie et de Régions de France.
Assumer un ancrage au centre-droit. Les Centristes, qui revendiquent 8.000 adhérents, veulent donc participer à la création d'un mouvement "porteur de nos valeurs humanistes et républicaines", "issu de nos territoires" et qui "assume son ancrage au centre-droit, qui soit clair dans ses alliances, qui croit au principe des grandes coalitions pour transformer profondément un pays", est-il précisé. Jean-Christophe Lagarde a déclaré le 8 décembre au Parisien qu'il n'y aurait "plus d'alliance avec Les Républicains en tant que parti" avec l'élection de Laurent Wauquiez à la tête de LR. Autre formation du centre, mais composante de la majorité gouvernementale d'Emmanuel Macron, le MoDem de François Bayrou tient de son côté son congrès ce week-end à Paris.