La majeure partie du quai Branly, près de la Tour Eiffel, va devenir le quai Jacques-Chirac après la délibération adoptée mercredi par le Conseil de Paris, en hommage à l'ancien président de la République et maire de la capitale, décédé en 2019.
Le #ConseilDeParis a voté à l'unanimité la dénomination d'un quai Jacques Chirac. Longeant la Seine, passant par le musée du @quaibranly et la Place des Martyrs Juifs du Vélodrome d'Hiver, ce lieu rend hommage à celui qui a marqué l'histoire de notre pays et de Paris. pic.twitter.com/kPXhNgBtmb
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) April 14, 2021
Là où Chirac a reconnu la responsabilité de la France dans la déportation
Commençant devant le musée Branly, dédié aux arts premiers, ouvert en 2006 à l'initiative de l'ancien président (1995-2007) et qui porte également son nom depuis 2016, le quai Jacques-Chirac se terminera place des Martyrs Juifs du Vélodrome d'Hiver, là où Jacques Chirac avait été le premier président à reconnaître la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale. Le quai Jacques-Chirac passera aussi devant la maison du Japon, un pays avec lequel l'ancien président avait tissé des liens profonds, a rappelé la maire PS Anne Hidalgo. "La figure de Jacques Chirac reste celle de l'ami du Japon et de l'amitié franco-japonaise", a ajouté l'élue socialiste.
Premier maire de Paris élu au suffrage universel
Premier maire de Paris élu au suffrage universel en 1977, le fondateur du RPR avait démissionné au bout de son troisième mandat, en 1995, après son élection comme chef de l'Etat. Le projet de délibération a été adopté à l'unanimité. "Nous faisons honneur au président de la République et au maire de la capitale, mais aussi à notre assemblée", a commenté la maire PS Anne Hidalgo, qui avait dès le décès de son prédécesseur annoncé son intention de lui rendre hommage "sur les pierres de Paris".
Maire LR du VIIe arrondissement, où se situe la grande partie du quai, Rachida Dati a salué la mémoire d'un "homme d'histoire, de culture, et un homme d'Etat", notamment avec son "discours de rupture du Vélodrome d'hiver". "Il croyait en une certaine idée de Paris, une certaine idée de la France", a déclaré le maire LR du XVe arrondissement Philippe Goujon, qui fut l'adjoint de Jacques Chirac lors de son dernier mandat de maire.
Une promenade Gisèle-Halimi également nommée
Le Conseil de Paris a également voté mercredi, toujours dans le VIIe arrondissement et en bordure de Seine, la dénomination d'une promenade Gisèle-Halimi, en hommage à l'avocate et militante féministe disparue en 2020, au niveau des berges du fleuve.