Mais qui en veut à la statue de Jacques Chirac à La Roche-sur-Yon en Vendée ? L'œuvre de l'artiste Yvan Mercier a subi une troisième dégradation en trois mois, rapporte Ouest-France. Cette fois-ci, les vandales ont ciblé la main droite de l'ancien président de la République, qui avait tout simplement disparu ce mardi.
Si la statue n'a pas encore été déboulonnée, ses premiers mois d'existence ont été, pour le moins, mouvementés. Et alors que sa version définitive n'avait pas encore été dévoilée, elle subissait déjà de premiers sévices. Dans le nuit du 17 au 18 mai, indique Ouest-France, quatre doigts de la statue, encore en résine, sont brisés. Le 6 juin, en pleine manifestation contre la réforme des retraites, un manifestant de la CGT a été condamné à une amende de 300 euros pour dégradations de biens publics pour avoir allumé un fumigène sur le socle en résine de la statue, qui avait ensuite fondu sous l'effet de la chaleur.
Dévoilement ce matin de la Statue du Président Jacques CHIRAC @larochesuryonfr avant d’inaugurer la Place du même nom vendredi prochain. Merci à Claude Chirac pour son soutien et à Yvan Mercier pour cette œuvre symbolique qui vient orner notre Ville. pic.twitter.com/wCTvOMeCPu
— Luc_Bouard (@Lucbouard) May 8, 2023
"C'est désolant"
Le 27 juin, la municipalité présente la version définitive du monument, qui aura coûté 56.100 euros à la commune. Tout semblait se dérouler sans accroc, jusqu'à ce nouvel épisode ce mardi 5 septembre. "La statue de Jacques Chirac a une nouvelle fois été mutilée. Nous avons porté plainte pour cette dégradation sur l’espace public, et nous recherchons activement l’auteur des faits… Le sculpteur a été contacté, la main sera remplacée dès que possible", a déclaré le maire Luc Bouard, cité par Ouest France.
Contacté par le quotidien régional, Yvan Mercier, le sculpteur, s'est dit "navré" de constater cette nouvelle atteinte au monument. "C’est désolant, mais c’est devenu monnaie courante de voir les sculptures vandalisées ou repeintes", dit-il également dans les colonnes du Journal du Pays Yonnais. Où le maire Luc Bouard promet de renforcer la surveillance autour de cette place où trône l'ancien locataire de l'Élysée.