L'examen de la révision constitutionnelle, suspendu sine die dimanche par la ministre de la Justice du fait de l'affaire Benalla, reprendra à la rentrée, a acté lundi une conférence des présidents de l'Assemblée. Aucune date précise de reprise n'a été communiquée lors de la réunion anticipée des présidents des sept groupes politiques, autour du président de l'Assemblée nationale et en présence du secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, "sur l'ordre du jour de l'Assemblée nationale en vue des deux semaines à venir". "Nous allons voir au mois de septembre, au mois d'octobre", a déclaré le président de l'Assemblée, François de Rugy, sur France Inter.
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Le président de l'Assemblée "a réaffirmé son rôle qui est de défendre le fonctionnement régulier de l'institution. Au regard des événements des derniers jours, cela passe par le bon déroulement des travaux de la commission d'enquête et par la reprise de l'activité législative", selon un communiqué de la présidence. Après cette réunion, "il a été décidé de maintenir l'ordre du jour de cette semaine. Il a également été convenu que la session extraordinaire ne serait pas prolongée", est-il aussi indiqué.
Le projet de révision aurait dû être voté mardi. "Personne ne demande qu'on prolonge la session extraordinaire au mois d'août (…) La commission d'enquête va pouvoir continuer son travail de manière intensive cette semaine et la semaine prochaine", mais "on ne va pas pouvoir reprendre l'examen du projet de loi constitutionnel", a confirmé François de Rugy sur France Inter.
Le projet de révision aurait dû s'achever le week-end passé, ce qui paraissait déjà compliqué avant l'affaire vu le flot d'amendements, pour être voté mardi.