Vent de panique chez les députés républicains, après une perquisition de police à l’Assemblée nationale. L’affaire Penelope Fillon, nourrie par de nouvelles révélations du Canard enchaîné, agite les rangs des parlementaires de la droite. Mardi, un porte-parole du candidat a préféré s’engouffrer dans sa voiture en sortant du Palais Bourbon, plutôt que de répondre aux questions des journalistes.
L’embarras des élus et des militants. D’ordinaire bavards, les élus de l’opposition se pressent pour retourner en séance. Arlette Grosskost, députée du Haut-Rhin est l’une des seules qui accepte de répondre aux questions d’Europe 1 : "On est très mal, je suis désolée de vous le dire", reconnaît-elle. "J’ai un tas de SMS et de mails de militants de base qui arrivent pour la députée de base que je suis et qui disent : ‘qu’est-ce que l’on fait ?’. Que voulez-vous que je réponde ? Défendre à tous prix notre candidat ? Ce n’est pas comme ça que l’on va lever tout doute possible ou toute problématique", estime l’élue.
Dans ces conditions, François Fillon pourra-t-il rester le champion de la droite ? Cette fois, Arlette Grosskost refuse de répondre.
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"Il va nous falloir des explications". "Nous aussi on est dans le brouillard", commente encore une assistante parlementaire, alors que François Fillon est accusé d’avoir indûment rémunéré son épouse, précisément comme assistante, pour un total de 900.000 euros. "Nous aussi, il va nous falloir des explications", martèle-t-elle.