Emmanuel Macron s'est défendu mardi d'avoir eu recours à des cabinets de conseil pour les politiques publiques. Ses détracteurs lui reprochent en effet les nombreux contrats passés par l'Etat avec des cabinets, notamment l'américain McKinsey. Invité sur Europe Matin mercredi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé que Bercy "a engagé une vérification fiscale" sur le cabinet McKinsey "avant même le rapport du Sénat".
"Emmanuel Macron a combattu pendant cinq ans l'évasion fiscale, l'optimisation fiscale, il a mis en place la taxation des gens du digital et nous nous sommes même pris des sanctions de Monsieur Trump à l'époque. Il a été le chef d'Etat européen qui a porté avec le plus de force la taxation minimale sur les plus grandes entreprises", a détaillé Bruno Le Maire avant d'affirmer "comprendre que le président de la République, qui était à la pointe du combat, soit agacé par le fait que les oppositions n'aient rien d'autre à se mettre sous la dent."
"Le seul projet des oppositions est de déstabiliser Emmanuel Macron"
Le ministre de l'Economie et des Finances a également assuré que Bercy a pris les devants, avant même la publication du rapport du Sénat. "Nous avons engagé une vérification fiscale sur McKinsey avant le rapport du Sénat parce que nous ne sommes pas nés de la dernière pluie et nous savons bien que les grandes entreprises internationales font de très grands profits en France", a-t-il dit avant d'insister.
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"Remettons un peu de raison et de clarté dans ce dossier parce que je vois une fois encore beaucoup de fébrilité et d'agacement de la part des oppositions, qui voient arriver le premier tour et se demandent ce qu'elles pourraient faire pour déstabiliser Emmanuel Macron. Car dans le fond, c'est leur seul projet."
Le ministre de l'Economie a enfin maintenu que le cabinet McKinsey "paiera tous les impôts qu'il doit à la France, rubis sur l'ongle."