Le "grand débat national" bat son plein, entre les 4.000 réunions locales et les... quelque 700.000 contributions déjà déposées sur la plateforme en ligne. Cette dernière a été créée et est gérée par une start up parisienne, Cap collectif, qu'Europe 1 est allée visiter.
"La plus grosse en France". En tout, ils sont vingt-cinq à travailler dans l'open space de la société, tous mobilisés sur le "grand débat". Une de leurs missions consiste à vérifier que le site tient le choc face à la masse de contributions. Selon le fondateur de Cap collectif, Cyril Lage, il y a déjà dix fois plus de contribution pour le "grand débat" que lors de la plus grande consultation jamais organisée par sa société. "C'est la plus grosse pour nous, la plus grosse en France, et sûrement au niveau mondial. On a rarement des projets participatifs portés par un chef d'État, ce qui explique que cela intéresse autant de gens", détaille-t-il au micro d'Europe 1.
Une trentaine de signalements. Sur cette plateforme, les gens sont libres d'écrire ce qu'ils veulent. Il n'y a pas de censure au programme, toutes les propositions sont publiées en l'état. Mais il n'est pas permis de faire n'importe quoi non plus. Pour l'heure, une trentaine de contributions ont été "signalées". Elles restent accessibles mais sont étiquetées "incitation à la violence", "propos raciste" ou "apologie de crimes de guerre". "Sur celle-ci, par exemple, il n'y avait pas de profil offensant, mais pour l'illustrer, l'internaute a utilisé une photo d'Hitler", cite Cyril Lage.
De telles contributions ne seront pas dans la grande synthèse finale. Synthèse qui ne sera pas réalisée par Cap collectif, mais qui devrait être gérée par l'institut de sondages Opinionway.