La décision de verser une aide aux "gros rouleurs" à partir de la rentrée pour les aider à payer leur carburant n'est pas encore tranchée et "plusieurs scénarios" sont sur la table, a indiqué vendredi la ministre de la transition énergétique Agnès Pannier-Runacher. "Nous sommes au stade de la discussion, on a plusieurs scénarios sur la table: un scénario gros rouleurs, avec l'objectif de pouvoir très vite payer, parce que c'est l'un des enjeux", a déclaré la ministre, sur l'antenne de la radio RMC.
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La décision n'est pas encore prise
"Il faut que dès septembre ou octobre, vous puissiez avoir l'argent sur votre compte en banque, parce que si on vous dit 'c'est super, il y a un dispositif gros rouleurs, mais c'est en mars ou en avril prochain', je pense que ça ne va pas correspondre aux besoins de Français", a-t-elle ajouté. Le gouvernement a décidé de prolonger au moins jusqu'à fin août la remise sur les carburants de 18 centimes (en métropole continentale), instaurée depuis le 1er avril, à laquelle devait succéder un dispositif "gros rouleurs" à la rentrée.
"Pour ceux qui font beaucoup de kilomètres par jour, soit pour se rendre à leur travail, soit dans le cadre de leur travail", un dispositif "se mettra en place (...) à la rentrée pour (les) accompagner", avait indiqué la Première ministre Elisabeth Borne le 7 juin. À en croire Agnès Pannier-Runacher, la décision sur l'évolution du soutien apporté par le gouvernement pour aider les Français à faire face à la flambée des carburants n'est pas prise à ce jour.
Des contours encore flous
"C'est tout à fait la discussion qui est sur la table, c'est de savoir si nous faisons cette aide gros rouleurs, si nous prolongeons les 18 centimes, si nous éteignons les 18 centimes, de quelle manière, à quelle date ?", a déclaré la ministre, évoquant par ailleurs le barème kilométrique, un dispositif récemment revalorisé qui permet aux ménages imposés de déduire comme frais professionnels une partie de leurs dépenses de carburants.
Le gouvernement est au stade de la "concertation" avec les syndicats et les représentants des entreprises, a indiqué la ministre, souhaitant une discussion qui prenne en compte "les autres mesures de pouvoir d'achat", comme l'augmentation des retraites, par exemple.
"Pour poser la bonne réponse sur le carburant, il faut aussi intégrer tous les autres moyens par lesquels nous allons permettre aux Français d'augmenter leur pouvoir d'achat", a conclu Mme Pannier-Runacher, pour qui "il serait stupide de traiter chaque sujet de manière déconnectée: le pouvoir d'achat des Français, c'est au fond ce qu'ils ont sur leur compte en banque, qui leur permet de faire face aux augmentations".