C'est donc un week-end corrézien pour Alain Juppé qui va passer deux jours dans ce département fort en symboles politiques. À deux semaines du premier tour de la primaire de la droite, le favori des sondages sera samedi et dimanche en terre chiraquienne, avec la fille et le gendre de l'ancien président de la République.
Affirmer Alain Juppé comme l'héritier de Chirac. Depuis plusieurs semaines, ce déplacement en Corrèze, dont la dimension symbolique n'échappe à personne, est dans les tuyaux. Plus que jamais, Alain Juppé affirme sa filiation avec celui qu'il a toujours vouvoyé, mais qui a joué le rôle du père en politique. "Juppé, c'est l'héritier de Chirac", voilà le sens de cette visite corrézienne. Le maire de Bordeaux se rendra samedi à Saint-Setiers, à la maison d'Hestia, un établissement de la fondation Jacques Chirac qui accueille des autistes, et enfin à Égletons, ville au combien importante dans l'histoire chiraquienne.
Une visite durant laquelle il sera accompagnée par la fille de l'ancien président, Claude Chirac, et son mari, Frédéric Salat-Baroux, ancien secrétaire général de l'Élysée sous Jacques Chirac.
"C'est une étape symbolique sinon incontournable". Écrivain et corrézien, Denis Tillinac est un proche de la famille de l'ancien président. "C'est une étape symbolique sinon incontournable ou du moins logique. Il ne peut pas y avoir de doutes que pour Chirac, l'héritier, c'est Alain Juppé. Et Égletons, c'est cet appel auquel j'étais présent à l'été 76, qui marqué le renouveau du post-gaullisme et qui a enclenché les belles années Chirac que nous avons vécues en Corrèze. Donc Juppé à Égletons, c'est logique."
Une relation quasi-familiale. Claude Chirac et Alain Juppé, ensemble à Égletons, c'est évidemment une image forte. Ce sont aussi des retrouvailles naturelles tant les contacts sont fréquents entre eux. Alain Juppé dit même avoir une relation "quasi filiale" avec l'ancien président Jacques Chirac. Ça s'appelle une "famille politique" fait remarquer l'entourage du maire de Bordeaux, n'en déplaise à Bernadette Chirac qui n'a jamais caché sa nette préférence pour Nicolas Sarkozy.