Pour Alain Juppé, ce fut, durant la campagne de la primaire, l’un des principaux angles d’attaque de ses adversaires sarkozystes ; le soutien de François Bayrou qui, en 2012, avait appelé à voter François Hollande. Invité mardi de la matinale d’Europe 1, le maire de Bordeaux, qui face à François Fillon a perdu sa place de grand favori après le premier tour, réfute toute alliance avec le fondateur du MoDem. "Il me soutient, mais nous n’avons pas de pacte. Je l’ai dit 20 fois, ceci a été utilisé contre moi, de manière habile", martèle-t-il.
Des voix essentielles pour la victoire en 2017. "Je ne vais pas refuser son soutien à quelqu’un qui m’apporte son soutien, et qui a longtemps appartenu, je voudrais le dire, à notre famille politique", explique Alain Juppé. "Il y a beaucoup de Français, en 2012, qui ont fait comme François Bayrou parce ce qu’ils étaient déçus du précédent quinquennat. Si nous leur fermons la porte, aujourd’hui, et si nous disons que nous ne voulons pas de leurs voix, nous ne gagnerons jamais. C’est une évidence absolue".
"Plus combatif, plus précis" que Fillon. "Je ne change pas de point de vue, je veux rassembler la droite et le centre, et je reste sur cette ligne-là", assure l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac. Alain Juppé réfute également les accusations de "droite molle" du camp adverse. "Ça ne correspond à rien", estime le candidat. "En matière de sécurité, je prétends être plus claire, plus combatif, plus précis que François Fillon", relève-t-il notamment.