Plus de justice, plus de nature et plus de solidarité : Anne Hidalgo, dont l'hypothèse d'une candidature à la présidentielle de 2022 s'étoffe de jour en jour, a annoncé mercredi un "chapitre nouveau" et un "changement profond de modèle" à Paris en 2021. Rituel immuable de la mi-janvier, la cérémonie des vœux de la maire de Paris a revêtu cette année une dimension particulière avec l'épidémie de coronavirus et l'annonce ce week-end par l'entourage de l'édile socialiste d'une plateforme d'idées en vue de l'échéance présidentielle de 2022.
"Un Paris plus juste, qui prend soin de son environnement"
Dans son discours d'une vingtaine de minutes, prononcé sans public compte tenu des restrictions sanitaires dues au Covid-19, Anne Hidalgo n'a sans surprise fait aucune mention explicite de sa possible candidature, se contentant d'insister sur l'importance de mettre en place "un nouveau modèle". L'épidémie de coronavirus "nous met aujourd’hui face à un choix de société", a-t-elle souligné. "La tentation sera grande de vouloir refaire à l’identique, alors que notre avenir passe par la transformation profonde de notre modèle."
"C’est le choix que notre équipe municipale fait, celui d’un Paris plus solidaire et mieux préparé aux chocs de demain, un Paris plus juste, qui prend soin de son environnement et préserve la santé de ses habitants." Largement réélue en juin pour un deuxième mandat à la tête de la capitale, la maire de Paris a égrené les grandes mesures contenues dans son programme de campagne. Promettant "plus de nature partout", elle est revenue entre autres sur "le plus grand verger de Paris" à venir, les pistes cyclables appelées à être pérennisées et la piétonnisation du centre de Paris.
L'ouverture d'un stade éphémère au Trocadéro cet été
Parmi les chantiers prévus, elle a cité l'ouverture d'un stade éphémère au Trocadéro "dès l'été", si les conditions sanitaires le permettent, la transformation des Champs-Elysées avec une nouvelle place de la Concorde avant les JO de 2024 ou encore les travaux de la Tour Montparnasse, dont le début est programmé cette année.
Sur le plan de l'épidémie, Anne Hidalgo, qui n'a pas mâché ses mots contre la stratégie de l'exécutif ces derniers jours, a appelé une nouvelle fois l'Etat à être "à la hauteur de ses engagements" en matière de plan de relance. Elle a estimé qu'il n'y avait "pas de place pour l'hésitation" concernant la vaccination, assurant que Paris serait "pleinement mobilisée pour qu’elle se déploie le plus vite possible".