Emmanuel Macron a mis en garde mercredi ceux qui "prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des juifs", dans une allusion claire à l'extrême droite. "S'en prendre à un juif", "c'est toujours chercher à atteindre la République", a aussi dit le chef de l'État dans un discours devant le Grand Orient de France, principale obédience française de francs-maçons.
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"L'antisémitisme refait surface"
Emmanuel Macron n'a pas dit, dans ce discours, s'il entendait participer à la grande marche contre l'antisémitisme dimanche, à l'appel des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, à laquelle sera présente la Première ministre Élisabeth Borne. Selon plusieurs de ses interlocuteurs, il penche plutôt pour ne pas s'y rendre, mais sa réflexion se poursuit.
En attendant sa décision, il a évoqué le sujet en relevant que "l'antisémitisme refait surface", "dans les mots et sur les murs". "Il s'affiche sans crainte, sans honte", a-t-il déploré. "La République ne transige pas et ne transigera pas. Et nous serons impitoyables face aux porteurs de haine", a-t-il prévenu. "Veillons à toutes les confusions", a poursuivi Emmanuel Macron.
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LFI et le RN pointés du doigt
Il a épinglé ceux qui "préfèrent rester ambigus sur la question de l'antisémitisme par souci de flatter de nouveaux communautarismes", visant le parti de gauche radicale La France insoumise. Et ceux qui "prétendent soutenir nos compatriotes de confession juive en confondant le rejet des musulmans et le soutien des juifs, en refusant, ceux-là mêmes, de condamner clairement leur position passée et tous les mots définitifs d'hier", dans en allusion à l'extrême droite.
Sans le nommer, Emmanuel Macron s'en prend au président du Rassemblement national Jordan Bardella qui a estimé dimanche que le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen n'était "pas antisémite", malgré ses multiples condamnations, notamment pour avoir qualifié les chambres à gaz de "détail" de l'Histoire.
Depuis, Jordan Bardella, et la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen, fille de Jean-Marie Le Pen, ont annoncé leur participation à la marche de dimanche contre l'antisémitisme, semant l'embarras dans les rangs du camp présidentiel.