Après le meurtre de Philippine, les LR déposent une proposition de loi pour mieux protéger les Français contre les dysfonctionnements judiciaires

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Arthur de Laborde / Crédits photo : Jérémie Lusseau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Comment répondre à l’onde de choc de la mort de Philippine ? Les Républicains ont déposé ce jeudi une proposition de loi à l’assemblée, avec pour objectif de mieux protéger la société des étrangers clandestins et dangereux puis faciliter leurs expulsions.

Après la découverte du corps de Philippine, 19 ans, dans le bois de Boulogne le 20 septembre dernier, Les Républicains ont annoncé vouloir durcir les règles de la détention administrative pour les personnes sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ils ont déposé ce jeudi une proposition de loi à l'Assemblée nationale en ce sens, portée par le député LR Fabien Di Filippo.

Des détentions étendues à 135, voire 210 jours

"Les délais, les contraintes pour obtenir les laissez-passer consulaires qui sont nécessaires pour pouvoir renvoyer un clandestin dans son pays sont parfois trop longs et ils excèdent les délais de détention en centre de rétention administrative", explique le député. "Ce qui fait qu'à un moment donné, et c'est malheureusement ce qui s'est passé de manière dramatique il y a quelques jours et qui a coûté la vie à cette jeune femme dans le bois de Boulogne. Le juge, à un moment donné, remet en liberté ces personnes parce qu'il n'y a pas de perspective de les expulser très rapidement." 

Au lieu des 90 jours prévus actuellement, Les Républicains entendent notamment porter la durée maximale de rétention des immigrés en situation irrégulière à 135 jours et même à 210 jours pour ceux condamnés pour un crime. "Il faut qu'on donne les moyens à la justice de pouvoir procéder aux expulsions d'une manière beaucoup plus ferme, beaucoup plus systématique", assène Fabien Di Filippo. Pour aller le plus vite possible, les LR espèrent maintenant que le gouvernement reprendra leur proposition de loi. À défaut, l’examen du texte ne devrait pas intervenir avant 2025.