Richard Ferrand : l'abstention du RN, reflet d'un pacte avec Marine Le Pen ?
Richard Ferrand a officiellement été nommé à la tête du Conseil constitutionnel ce mercredi, et ce grâce à l'abstention du Rassemblement national. Un choix qui fait s'insurger la gauche et Les Républicains, qui dénoncent un accord secret entre Marine Le Pen et l'ancien ministre.
L'ancien ministre socialiste Richard Ferrand a officiellement été élu président du Conseil constitutionnel ce mercredi. Les parlementaires ont voté en faveur de sa nomination, et ce grâce à l'abstention du Rassemblement national. Un geste qui interroge sur les directives de Marine Le Pen.
"Le choix du moins pire"
Le Rassemblement national se dit "rassuré" par l'audition de Richard Ferrand, notamment sur sa volonté d'utiliser un référendum sur la question migratoire, ou encore sur la suppression du droit du sol. Le nouveau président du Conseil constitutionnel a effectivement confirmé qu'il ne devrait pas s'y opposer à l'avenir.
Si un proche de Marine Le Pen indique qu'avec l'ancien socialiste, le RN pourra "donc appliquer" son programme, le député Brian Masson apporte une autre explication. Selon lui, le parti "a eu accès à la liste des possibles successeurs à Laurent Fabius, et entre Éric Dupont-Moretti ou Christiane Taubira, il fallait faire le choix du moins pire".
De leurs côtés, Les Républicains et la gauche s'insurgent contre le choix du RN et accusent Marine Le Pen d'avoir conclu un accord en secret avec Richard Ferrand. Ils avancent qu'en échange de cette abstention, le président du Conseil constitutionnel interdirait l'inéligibilité qui plane au-dessus de l'ancienne candidate à la présidentielle, dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Une accusation dont se défend l'intéressée, qui assure ne rien attendre de Richard Ferrand.