Dans le Journal du Dimanche, Manuel Valls estime dimanche que face à la menace du groupe Etat islamique, la "réponse ne peut pas être la +trumpisation+ des esprits", même si "le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps".
Le terrorisme : "une question durable". "Soyons clairs : nous avons changé d'époque", souligne le Premier ministre dans le Journal du dimanche. "La menace terroriste est désormais une question centrale, durable", prévient-il. A propos de l'attentat de Nice (84 morts), Manuel Valls affirme qu'"on sait maintenant que le tueur s'est radicalisé très rapidement. "Daech fait feu de tout bois et encourage aussi le passage à l'acte d'individus inconnus de nos services", ajoute le Premier ministre, démentant toute "divergence" avec le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à propos du caractère djihadiste de l'attaque de Nice.
Valls ne veut pas "de polémiques inutiles". Manuel Valls s'en prend aussi à l'opposition et à "certains politiques irresponsables (qui) disent que cet attentat était évitable". "Je comprends les interrogations, les colères des proches des victimes (...) Mais je ne veux pas de polémiques inutiles", prévient le chef du gouvernement. "Les services de l'État et la ville de Nice avaient préparé ensemble ce 14-Juillet, comme ils avaient préparé le carnaval ou l'Euro", rappelle Manuel Valls en réponse à Christian Estrosi, président LR de Paca qui a critiqué depuis jeudi soir les moyens engagés pour assurer la sécurité dans sa ville.
La dignité d'Hidalgo et l'attitude d'Estrosi. "Si Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait le moindre doute, il pouvait demander l'annulation du feu d'artifice. Il ne l'a pas fait. Il y a une différence nette entre la dignité d'Anne Hidalgo après les attentats de janvier et de novembre et l'attitude de Christian Estrosi", dénonce Manuel Valls. "Chacun connaît ma détermination, l'autorité est pour moi une valeur essentielle. Mais remettre en cause l'État de droit, remettre en cause nos valeurs serait le plus grand renoncement", fait-il valoir. "La réponse à l'État islamique ne peut pas être la + trumpisation + des esprits", en référence à Donal Trump, candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, estime-t-il.