Richard Ferrand, choisi pour porter les couleurs de la majorité au Perchoir, devrait devenir officiellement président de l'Assemblée nationale mercredi après-midi. Les autres groupes parlementaires présentent leurs propres candidats, mais ils n'ont aucune chance de le faire trébucher en raison de la pléthore d'élus de la majorité. Si cette élection s'annonce donc comme une simple formalité, la suite devrait être plus complexe pour Richard Ferrand, qui va prendre les manettes d'une institution en pleine réorganisation.
Une assemblée en chantier. "On ne va pas tout casser", assure un proche de Richard Ferrand. Les rapports entre François de Rugy et le président du groupe LREM n'ont pas toujours été au beau fixe, mais le futur président de l'Assemblée nationale entend s'inscrire dans les pas de son prédécesseur. François de Rugy avait entrepris une modernisation du fonctionnement du Palais Bourbon que Richard Ferrand s'engage à poursuivre. Mais le député du Finistère compte aussi lancer des chantiers supplémentaires.
Richard Ferrand entend ainsi s'attaquer à l'aménagement du temps de travail des députés, notamment pour mieux organiser l'arrivée des textes dans l'hémicycle, qui s'enchaînent depuis quelques mois à un rythme effréné, obligeant parfois les élus à siéger de nuit ou le week-end. Il veut également des outils pour mieux mettre en valeur le travail des députés aux yeux de l'opinion.
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Préparer la réforme constitutionnelle. Il aura aussi pour défi d'apaiser le climat entre majorité et opposition. Cette tâche pourrait s'avérer moins ardue qu'il n'y paraît, dans la mesure où le futur président s'entend plutôt bien avec Christian Jacob, patron des Républicains, et avec Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des Insoumis. La mise en place d'une entente cordiale pourrait s'avérer particulièrement utile pour la réforme des institutions, censée revenir cet hiver devant les députés.