À l'Assemblée nationale, jeudi, il n'y aura ni paquet de pâtes pour dénoncer la baisse des APL, ni chéquier brandi pour demander de l'argent pour les Ehpad. Mais les Insoumis, familiers de séquences virales depuis l'hémicycle, vont malgré tout être au centre de l'attention au Palais Bourbon pour les dernières séances de la semaine. Chaque année, les groupes d'opposition à l'Assemblée nationale disposent en effet de plusieurs journées où leurs propositions de loi sont discutées en séance.
Burn-out et suicide assisté. Jeudi, les députés de la France insoumise vont donc profiter de cette "niche parlementaire" pour avancer cinq propositions de loi, parmi lesquelles la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle ou le droit à mourir dans la dignité. "On est en capacité d'être une force crédible, sérieuse, qui part à la conquête du pouvoir et qui est prête à gouverner ce pays. C'est notre première niche, il y en aura plein d'autres", affirme Ugo Bernalicis, député LFI du Nord.
LREM et ses "vieilles pratiques". Mais les 17 membres du groupe parlementaire ne s'attendent pas à l'adoption de ces textes de loi, face à une majorité LREM-MoDem de plus de 350 députés hostiles à leurs propositions. "Finalement, le nouveau monde prétendument incarné par Emmanuel Macron et La République en marche a des postures assez politiciennes et des vieilles pratiques. Ils sont plus soucieux du groupe qui porte la proposition de loi que de la proposition en tant que telle. Sur la question du burn-out, il y a des gens de cette majorité qui pourraient être à l'origine du texte que nous allons présenter", regrette Adrien Quatennens, parlementaire insoumis du Nord. Malgré ces refus anticipés, le groupe compte profiter de cette caisse de résonance pour alimenter sa chaîne YouTube, déjà très active, et porter ces cinq textes de loi hors de l'hémicycle.